Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Rancho Relaxo, à nous deux!
Rancho Relaxo, à nous deux!
Publicité
Rancho Relaxo, à nous deux!
5 juillet 2008

Le Poney-club [2]

poneyclubPour ma première reprise, j'ai monté Artaban.

Comme c'était le premier poney que j'ai connu, véritablement, le premier que j'ai pansé, le premier avec lequel j'ai tenté d'être une cavalière et non une simple passagère, il devenu en toute logique mon "poney préféré." Je me rends compte aujourd'hui que j'aurais pu vouer le même culte à un autre, pourvu qu'il ait été le premier. Mais en bonne enfant romanesque, je le trouvais paré de toutes les qualités: il n'était pas mon favori parce qu'il était le premier, il avait été le premier parce qu'il était destiné à être mon favori. Toute illusion mise à part, c'était un bon maître d'école qui a eu le tact de ne pas décourager ma vocation naissante.

J'ai reçu mes deux premiers cours avec un groupe d'enfants plus jeunes que moi, parce que je commençais en cours d'année, et j'ai rejoint la reprise que fréquentait mon amie au troisième. Je n'étais pas spécialement douée, et je ne le suis pas plus aujourd'hui, mais je n'ai jamais eu peur à cheval. C'est un atout précieux pour avancer, ça compensait un peu mon retard.

Nous montions toujours dehors, dans la petite carrière pour faire de la mise en selle et du saut, ou dans les bois tout proche pour nous promener. En été quand il faisait beau, nous descendions jusqu'à la plage pour nous baigner avec les poneys. Pour le carnaval de la ville, nous défilions avec nos montures, déguisées elles aussi.

C'était un tout petit club, la monitrice n'était pas toujours là, mais j'y ai appris beaucoup. Il fallait aller chercher les poneys au pré, les soigner, les nourrir. Interdiction d'amener au travail une monture mal brossée, sous peine d'être renvoyé à l'écurie.

Après quelques temps, je connaissais tous les petits chevaux qui travaillaient là bas.

Publicité
Publicité
Commentaires
C
Voila un commentaire qui me fait bien plaisir! J'espère que tu te rends compte que sans toi pour m'entrainer là bas, je n'aurais peut être jamais sauté le pas... Et je n'aurais peut être jamais connu cette précieuse époque du poney-club...
P
Et oui, voilà un club tant regretté où l'on n'apprenait pas à monter à cheval mais où l'on apprenait le cheval. Un club qui m'a donné à moi aussi le virus, et malgré tout mes vaccins et piqures de rappel il est toujours là, hésitant mais lancinant. Le club où j'ai appris à avoir peur mais qui m'aurait surement guérit de cette peur si seulement j'avais pu y retourner un jour...<br /> Le club de mes souvenirs d'enfance et d'innocence. Le seul club qui m'ai jamais rien appris en matière d'équitation.<br /> Peut être pas parfait à l'œil des adultes, peut être pas exempts de tous défaut d'un point de vue juridiques, responsabilité et tout le bouiboui d'une époque où la seule question est de savoir qui est responsable, mais surement la meilleur école pour apprendre ce qu'est un cheval, pour découvrir que c'est lui qui accepte de nous porter gracieusement sur son dos, que c'est lui qui pour nous faire plaisir saute une barre au lieu de passer à côté, et que c'est pour ces milliers de raisons que le Cheval c'est avant tout le soigner, entendre ses misères, lui demander ce qui lui ferait plaisir, le câliner, l'aimer, le respecter, l'écouter, le comprendre, et, éventuellement, alors seulement, lui grimper sur le dos, lui tirer sur la bouche,lui enfoncer les talons dans les flancs, mais avec la plus infinie douceur, le plus profond respect, en établissant des codes les plus imperceptibles possibles, et partir ainsi galoper au vent sur les sentiers sauvages, dans les bois où sur la plage...<br /> <br /> Tant de souvenirs qui me reviennent, mon premier galop sur Artaban justement ( et non, ce n'était même pas Virus !), mon concours de saut avec Oscar, mes ballades folles sur Family's, la mise en selle avec Nabuco, et Lulu, Galopin, Speedy, Pompon, Judith, Fanny, et ceux que je voit dans ma tête mais dont les noms ne me reviennes plus ( le quatrième shetland, la troisième de la stabu de Virus et Artaban..).<br /> Ça fait un doux pincement au cœur, on appelle ça la nostalgie je crois.<br /> <br /> Voilà, heureuse d'avoir partagé avec toi ces quelques souvenirs qui m'ont réchauffé le cœur (normal, quand ça pince ça chauffe !!!), pressée d'en partager d'autres bientôt.<br /> Bisous
Publicité