Les premiers mois

Cette année-là, j'ai été sur un petit nuage tout l'été.

Je passais des heures à panser Espoir, à tresser ses crins, à l'emmener brouter.
Je venais monter dès que possible, même quand ça n'était pas raisonnable après une journée difficile, ce qui m'a valu quelques chutes. Pourtant et malgré sa nature exubérante, mon joli poney mettait du sien pour me prouver que je ne me trompais pas avec lui et il apprenait vite. Il a commencé à trouver du plaisir dans le saut, il s'assouplissait et gagnait en muscles.
C'était une période de découverte dont je garde encore aujourd'hui un souvenir... extraordinaire.

Espoir était en demi-pension avec le club, il travaillait donc en reprise avec d'autres cavaliers que moi. Avec mes amies, on le surveillait comme le lait sur le feu, pas question qu'un cavalier indélicat lui démêle les crins à l'étrille ou néglige son pansage après le cours!

Au mois de Juillet, je suis partie en vacances, et Espoir est resté au club, à promener les enfants des colonies de vacances. Là aussi, ce sont mes camarades qui se sont fait agents de surveillance, voire espion, afin de s'assurer qu'il était bien traité en toutes circonstances.

Août s'est déroulé d'un seul trait, à cheval tous les jours. Quelle tristesse de voir Septembre arriver... Et pourtant, la rentrée m'a apporté une excellente nouvelle; mon petit frère avait envie d'essayer l'équitation. En ajoutant le prix de ses reprises aux miennes, il devenait plus avantageux de mettre Espoir en pension complète et de le monter tous les deux. Ainsi, plus question de le partager avec n'importe quel cavalier...

Espoir Août 2001