Black Beauty de Anna Sewell

22 juillet 2008

Une fois épuisé le filon de la série L'Etalon noir, j'ai commencé à lire assidûment tous les livres jeunesse ayant un rapport plus ou moins lointain avec l'univers équestre. C'est ainsi que de Black, je suis passée à Black Beauty, encore un cheval noir!

Ce roman est paru pour la première en 1877, un an avant la mort de son auteur, il a connu un succès immédiat et demeure aujourd'hui un classique de la littérature jeunesse... La recette du succès? Un livre passionnant et touchant qui s'engage résolument pour le respect de la condition animale.
Dans ces pages, Black Beauty fait lui-même le récit de sa vie dans l'Angleterre du 19ème siècle, une existence mouvementée, rythmée par de nombreux changements de condition. Joies et peines, descente aux enfers puis renaissances, le cheval noir traverse toutes les couches de la société, et nous expose, en bon philosophe, les qualités et les défauts du genre humain. Tous les travers sont épinglés; avarice, cruauté, malhonnêteté, alcoolisme ou encore soumission aveugle à la mode...

Enfant, j'ai lu et relu ce livre. J'approuvais la douceur et le tact des premiers maîtres de Beauty. Je pleurais sur le sort de Ginger, la jument alezane dont la santé mentale puis physique est détruite par des hommes peu scrupuleux. J'étais émue par la destinée de Capitaine, l'ancien cheval de bataille devenu un brave cheval de fiacre... A travers le roman, toute une galerie de portrait équin s'offre à nous, et avec eux toute la misère et tous les bonheurs qu'un animal peut connaître. Black Beauty laisse une impression forte et durable, à tel point qu'on dit souvent qu'il a contribué à améliorer les conditions de vie des animaux outre-manche et à faire disparaître certaines pratiques cruelles comme le port des fausses rênes, ou la caudectomie.